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Deux livres de journalistes sortis en ce début d'année 2013 nous en apprennent plus sur les sujets qui ont monopolisé l'attention des médias dans notre ville au cours des dernières années.
Le premier s'intitule "Marseille, ma ville. Portrait non autorisé" et est signé Xavier Monnier. C'est un indispensable à un an des élections municipales. On y retrouve presque tous les hommes et femmes politiques de la ville.
Le second a un titre accrocheur et reprend l'enquête sur la BAC, qui a fait, à juste titre, beaucoup de bruit : "Vol au-dessus d'un nid de ripoux".
Le triplé de l'avant-centre lyonnais Bafetimbi Gomis, qui a raté de peu le quadruplé avant-hier, a fait terriblement mal aux Marseillais. Loué à juste titre pour cet exploit rare, il est cependant un autre homme qui a déjà réussi un hat-trick (mieux qu'un triplé donc) et qui a l'occasion de remporter le quadruplé en 2014 : notre Sénateur-Maire UMP, Jean-Claude Gaudin, élu premier édile en 1995, puis réélu en 2001 et 2008.
Ecartons tout de suite la rumeur qui voudrait que Jean-Claude Gaudin ne se présente pas une troisième fois à sa propre succession. Le Sénateur-Maire a tout appris en politique de Gaston Defferre - père de la décentralisation de 1981 et d'un système politico-syndical plus efficace que le 4-3-3 d'Elie Baup - auprès duquel il a effectué la première partie de sa longue carrière. En fidèle disciple, il appliquera jusqu'au bout sa maxime principale : s'accrocher au pouvoir aussi longtemps que possible et par tous les moyens. Pour le plus grand malheur de notre ville.
Saleté, embouteillages monstres, politique de transports en commun invraisemblable, grèves à répétition sur le port et à la RTM, explosion des impôts locaux : personne ne pourra dire que Jean-Claude Gaudin n'a pas un bilan à défendre. Fort heureusement, Monsieur le Maire, à la différence de la charnière phocéenne Nkoulou-Diawara, ne laisse jamais personne le déborder et a, en plus, l'habileté de ne jamais fâcher les hommes en noir (Rod Fanni ne peut pas en dire autant hélas).
Il n'y a d'ailleurs personne à droite qui puisse le contester à son poste. Renaud Muselier, longtemps présenté comme son dauphin, est hors-jeu depuis sa défaite à domicile aux élections législatives, et ni Roland Blum, Guy Teissier ou Dominique Tian n'ont l'envergure nécessaire pour aller chatouiller un homme politique plus fin et mieux implanté que tous ces derniers réunis. Seul Bruno Gilles semble avoir aujourd'hui l'étoffe d'un capitaine de la droite marseillaise, mais l'homme, Sénateur et Maire d'arrondissement depuis de longues années, proche du terrain, cultive une certaine modestie, chose rare dans notre ville et qui témoigne d'un bon sens politique développé, qui fera qu'il n'affrontera sans doute pas le Maire sortant en 2014.
Jean-Claude Gaudin a donc une chance importante de réussir un quadruplé à la tête de la ville. Pour cela, il devra marquer à la culotte un Front National très poussif depuis quelques années sur son flanc droit et contenir une gauche affaiblie par des blessures (affaires Guérini et Andrieux). Sa réélection serait, au regard du bilan de ses dix-neuf ans (!) de règne, une très mauvaise chose pour Marseille, qui a besoin d'un réel changement. Mais pour une fois, personne ne pourra blâmer José Anigo.
DLJ13
Nicolas DUPONT-AIGNAN est Maire de Yerres dans l'Essonne depuis 1995 et député de l'Essonne depuis 1997. Il est le Maire le mieux réélu de France en 2014 avec 77% des voix au 1er tour.
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